Il y a des villes qu’on a envie d’aimer plus fort que les autres, car quand on prononce leurs noms, elles ne font pas rêver l’imaginaire collectif. Pourtant ces villes particulières, qu’elles soient nouvelles, détruites, emportées, reconstruites, abandonnées, invisibles…sont quand on y regarde de plus prêt un terreau incroyable de regards posés, d’utopies, de tentatives, de gestes, d’énergies, d’humains qui y ont grandi avec la perception qu’il était possible de partir de rien. Une parcelle, un champs, des ruines, un fleuve, de la boue…un terrain de jeu et parfois de larmes juste là. Il a fallu construire ou reconstruire, inventer, imaginer, bâtir, organiser, penser, rebâtir, regarder loin, dézoomer… Il y a des villes que j’aime plus fort que les autres car elles portent en elle le courage, la beauté brut qu’on peut trouver moche aussi, l’incongru qu’on pensera bizarre, l’aspiration qu’on trouvera pour avancer, les lignes qu’on voudra photographier : des tours bleues, des pyramides renversés, des friches, des passerelles, des dalles, des axe majeur, des ports, des hauts, des bas, des préfectures, des buttes, des bois, des étangs, des bassins, des ronds-points, des chemins…
Extraits planche contact argentiques / 2005 / Cergy

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